Marché auto d’occasion :
baisse des ventes en 2018
Publié le : 09/04/2018
Depuis le début de l’année 2018, le marché automobile d’occasion n’est pas en grande forme : le nombre de ventes diminue par rapport à l’année dernière et aucun signe de redressement ne se fait sentir. Avec les scandales récents, les français hésitent avant d'investir. Essayons de comprendre pourquoi.
L'évolution du marché du neuf et de l'occasion
Alors que le marché automobile neuf progresse et affiche, mois après mois, des chiffres positifs (encore +3,2% pour les véhicules légers en mars selon le CCFA), le secteur de l’occasion cale au démarrage.
Il n’a tout simplement pas passé la seconde depuis le début de l’année 2018 et patine avec une baisse de 5,2% des ventes par rapport au premier trimestre 2017, d’après le baromètre d’AutoScout24. Autant de semaines successives à la baisse, c’est une situation inédite.
Un climat général anti-diesel
La première explication qui vient à l’esprit est le climat anti-diesel qui règne actuellement en France, et même dans toute l’Europe. Les automobilistes hésitent et finissent par éviter d’investir dans un véhicule équipé de ce carburant.
Or, le gazole représente encore 2/3 de l’offre sur le marché de la seconde main puisqu’il reflète le neuf d’il y a quelques années, bien avant l’éclatement du scandale Volkswagen. Autrement dit, devant un choix restreint en auto d’occasion essence et un large choix en diesel mais à haut risque, beaucoup d’acheteurs reportent leur projet.
D’autant qu’un autre chiffre vient appuyer cette thèse : la vente de voitures d’occasion très récentes (un an maximum) qui progresse à contre-courant de 9% par rapport à l’année dernière. Tout simplement parce que le choix en essence y est beaucoup plus large : ces voitures à faible ancienneté sont le miroir du marché neuf de 2017 ou fin 2016, baignant déjà dans le dieselgate.
La carte grise sur Internet qui coince
Seconde explication qu’on peut évoquer face à ce ralentissement du marché de l’occasion : les bugs rencontrés sur le nouveau site d’immatriculation officiel, obligatoire depuis le 6 novembre 2017 pour obtenir sa carte grise.
Fini les longues heures d’attente en préfecture, c’était la promesse, avec un processus entièrement en ligne. Sauf qu’à la fin du mois de mars, on déplorait la présence de 300 000 dossiers bloqués pour cause de difficultés techniques. Autrement dit, la file d’attente s’est dématérialisée elle aussi…
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